« M’étant penchée en cette nuit à la fenêtre, je vis que le monde était devenu léger et qu’il n’y avait plus d’obstacles. Tout ce qui nous retient dans le jour semblait plutôt devoir me porter maintenant d’une ouverture à l’autre à l’intérieur d’une demeure d’ eau vers quelque chose de très faible et de très lumineux comme l’herbe : j’allais entrer dans l’herbe sans aucune peur, j’allais rendre grâce à la fraîcheur de la terre, sur les pas de la lune je dis oui et je m’en fus.. » Philippe Jaccottet, Sur les pas de la lune, Paroles dans l’air


