
La fenêtre est une baie de lumière apportant éclairage à l’intérieur d’une maison ainsi qu’une vue vers l’extérieur. Elle représente aussi, depuis le regard du promeneur ou l’observation depuis une autre fenêtre, à l’aube , au crépuscule ou au coeur de la nuit, un témoin lumineux, visible de loin, un élément de beauté, une pépite, une source de contemplation, un mystère dans un paysage. Et son observation fait souvent naitre tout un imaginaire, une multitude d’histoires…
Depuis ma fenêtre bretonne, j’ai eu la chance d’avoir vue sur ces autres très belles fenêtres dont l’éclairage ponctuait la vie d’une maison inconnue.
En l’observant tôt le matin ou le soir je pensais à la fenêtre de Katherine Mansfield que ne manquait pas de saluer Daphne Du Maurier lorsqu’elle avait une dizaine d’années, probablement vers 1918-1919
» Elle * avait remarqué que la fenêtre de la nursery de nuit de leur maison de Hampstead donnait sur l’arrière de la maison d’en face; une lampe y était toujours allumée lorsqu’elle se couchait. Elle la saluait le soir avant de se mettre au lit et elle découvrit des années plus tard qu’il s’agissait de la demeure londonienne des Murry, « The Elephant », et que la lumière était celle de la propre chambre de Katherine Mansfield. Souvent elle se demandait ce qui serait arrivé si elle était allée un jour sonner à la porte qui donnait dans Acacia Road, ajoutant tristement: « Maintenant nous ne le saurons jamais! »
*Daphne Du Maurier
Lettres de Menabilly – portrait d’une amitié, Oriel Malet, correspondance avec Daphne du Maurier






Sur la Baie, Katherine Mansfield